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(DR) |
Le Groupe Latécoère vient de dévoiler ses résultats, peu reluisants, du premier semestre 2018. Malgré tout, l’entreprise aéronautique ne se dit pas inquiète.
Les résultats trimestriels ont pris du plomb dans l’aile chez Latécoère. Le chiffre d’affaires de l’entreprise au premier semestre 2018 a baissé de 8,5 % si l’on compare aux résultats des six premiers mois de 2017. Du côté de la société toulousaine, on nuance ces chiffres qui seraient, en grande partie, la conséquence de la dépréciation du dollar. Elle rappelle qu’en omettant cette variation du taux de change, le recul de l’activité est de seulement 2,9 %.
Latécoère termine, tout de même, son premier trimestre dans le vert. Le groupe toulousain a ainsi pu dégager 2,8 millions d’euros de bénéfices nets. Un résultat qui doit quand même faire grincer des dents à Toulouse lorsque l’on sait qu’en 2017, à la même période, les bénéfices s’élevaient à 38,5 millions d’euros.
Des perspectives pour 2020
Dans ce climat de dépréciation du dollar et dans le cadre de sa stratégie « Transformation 2020 », Latécoère continue d’investir pour retrouver des standards semblables à ceux de 2017. En mai dernier, elle a lancé sa nouvelle usine à Montredon. 37 millions d’euros ont été mobilisés pour créer cette « usine du futur », très fortement automatisée. Pour légitimer ces dépenses, Pierre Gadonneix, président du Conseil d’administration de l’entreprise déclare : « Le Groupe s’est donné les moyens d’investir pour le long terme et 2018 est marquée par des dépenses non récurrentes. Restaurer le plein potentiel de Latécoère permettra de pérenniser une croissance profitable ».
En parallèle, le groupe toulousain continue de réduire ses coûts de production. La société centenaire prend le pari de s’installer durablement dans des pays à la main d’œuvre low-cost : en mars, une unité de production a ouvert à Plovdiv, en Bulgarie. Deux tiers des salariés des usines sont situés dans ces pays. Ces stratégies pourraient entraîner des baisses de coûts qui pourraient s’élever à plus de 30 millions d’euros à l’horizon 2020.
Thibaut Calatayud
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