L’Institut Catholique de
Toulouse fait face à la grogne de leurs étudiants. Des conditions de travail
jugées « déplorables » par certains, ont poussé des élèves de L2
IGPAC à écrire une pétition. Aujourd’hui, l’équipe pédagogique et les élèves
dialoguent pour trouver des solutions.
Des étudiants de l’Institut
Catholique de Toulouse se plaignent de leurs conditions de travail. // crédit
photo : Thibaut Calatayud
« Aujourd’hui, nous rédigeons cette pétition afin de
réclamer des conditions d’études correctes. » Ainsi sont les mots qui
concluent l’introduction du texte, cher aux étudiants de la L2 Ingénierie et
Gestion de Projets Artistiques et Culturels (IGPAC).
La
pétition qui s’intitule « Pour une
amélioration des conditions d'études à l'Institut Catholique de Toulouse »,
éditée sur le site change.org, a trouvé un écho retentissant parmi les autres
filières de l’ICT. En effet, elle a recueilli plus de 500 signatures en trois
semaines.
Onze points de
revendication
L’écrit pointe du doigt plusieurs failles, notamment celle
d’une administration avec une communication jugée « exécrable ». Exemple
à l’appui, la non-communication d’une bourse interne à l’établissement.
Un constat qui se retrouve dans plusieurs témoignages d’étudiants :
« A l’ICT, nous faisons une double licence. Mais lorsque je me suis
inscrite, je n’étais pas au courant que si je loupais ma licence mineure, mon
année pouvait être ratée. La mineure, qui est imposée, est souvent choisie par
dépit mais elle représente tout de même 40 % de la note finale. » Un autre
étudiant déclare : « Nous ne sommes prévenus que très rarement quand
un professeur est absent, et les rattrapages sont prévus le samedi, alors que
certains élèves ont déjà pris leur billet de train pour retourner chez eux... »
Ils dénoncent également des frais supplémentaires à ceux de
scolarité. Notamment à cause des livres de langues : « Je trouve
cette situation anormale. En payant 4 500 euros par an, je ne m’attends pas à
devoir payer des frais supplémentaires pour des livres de langues qui peuvent
aller jusqu’à 40 euros chacun. » La pétition évoque également l’absence
d’imprimante et d’une machine à relier : « Nous dénonçons l’absence
d’un réel service dédié aux impressions, photocopies et scan, induisant des
frais supplémentaires à la scolarité. »
Les étudiants ont tenu à apporter une précision dans leur
pétition : « Nous soulignons le fait que nous ne remettons pas en
cause la qualité de l’enseignement ni la bonne volonté des professeurs et des
membres de l’administration. »
« Un échange
positif »
Face à la polémique, l’ICT a tenu à rencontrer les
différentes filières. Contacté, le directeur de la communication de
l’établissement, Thomas Recoing, a déclaré : « Nous avons eu un
échange positif avec les étudiants. Nous avons compris qu’il y avait un manque
de communication en interne. » Ce dialogue a débouché sur plusieurs
mesures. L’Institut Catholique s’est engagé à rencontrer régulièrement les
étudiants pour éviter les problèmes de communication entre l’équipe pédagogique
et les élèves. Plus spécifiquement pour la licence IGPAC, des partenariats sont
à l’étude avec des acteurs culturels toulousains pour aider au financement des
sorties culturelles, jusque-là prises en charge intégralement par l’étudiant.
Thomas Recoing a expliqué que le recteur, Luc-Thomas Somme,
était étonné par cette pétition. « Le recteur a tenu à rappeler qu’il y
avait d’autres façon d’interpeller l’administration. Cette année, nous nous
sommes aperçus que certaines instances étaient délaissées par les élèves.
Notamment le Conseil d’Etablissement, qui permet aux délégués des différentes
facultés de venir représenter leur filière. Ce manque de mobilisation est
peut-être dû à un manque de communication. » s’interroge le directeur de
la communication.
Un communiqué sera envoyé aux élèves dans les jours à venir
afin de leur proposer un compte-rendu des échanges. A voir si ces premières
initiatives permettront de calmer la gronde étudiante.
Thibaut Calatayud
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