Alexandre Lauray et Derick
Oseï, jeunes joueurs du Toulouse Football Club ont pu se prêter à l’exercice de
la conférence de presse et du rapport aux médias, pour la première fois de leur
jeune carrière. L’occasion de découvrir leur vie et leurs rêves au centre de
formation.
Alexandre Lauray, Rémy Loret, Derick Oseï et Ibrahim Sangaré ont répondu aux questions pendant près de trois quarts d'heure. (Crédit : Thibaut Calatayud) |
Qui a dit que les footballeurs n’étaient pas bavards ? Ils
étaient, certes, assez stressés lorsqu’ils ont pris place face à la quarantaine
d’étudiants de l’Institut supérieur de la communication, de la presse et de
l'audiovisuel (ISCPA). Alexandre Lauray, Derick Oseï, membres de l’équipe
réserve et purs produits de la formation toulousaine, ainsi que le
professionnel Ibrahim Sangaré ont répondu aux questions de l’assemblée, sous
l’œil attentif de Rémy Loret, directeur du centre de formation des Violets.
Les années au centre
de formation
« Encore aujourd’hui, on se rappelle de nos moments en
formation. » raconte Rémy Loret, non sans une pointe de nostalgie lorsqu’il
évoque ses six années passées aux côtés de Vincent Candela, Laurent Battles ou
encore Teddy Richert au centre de formation toulousain. Une période
enrichissante, qui doit être forcément accompagnée de sacrifices, comme nous le
confirme Derick Oseï, jeune attaquant de 19 ans : « La vie au centre
n’est pas toujours facile. Après, on rigole car il y a nos amis, mais parfois,
c’est vrai que la famille nous manque. On sait que dans le football, il faut faire
des sacrifices, car à l’arrivée ça peut nous apporter de belles choses. » Pour
Alexandre Lauray, le capitaine gersois de l’équipe réserve, vivre au centre n’est
pas un calvaire. « Ce sont de bonnes années. On a des obligations comme
tout le monde, c’est normal. Mais on ne regrette pas du tout. »
déclare-t-il.
Les deux pensionnaires du centre ont mis de côté leurs
études. Ils ont tout de même obtenu leur baccalauréat. « J’ai un bac scientifique,
mais ça va faire deux ans que j’ai mis en suspens les études pour pouvoir me
consacrer au football. » explique Alexandre Lauray, 20 ans. Même constat
pour le jeune international français, Derick Oseï, titulaire d’un baccalauréat
professionnel de commerce.
Un futur encore
incertain pour les jeunes
Parmi les trois joueurs interrogés, seul Ibrahim Sangaré a
signé professionnel. Le milieu de terrain ivoirien de 20 ans, qui avait rejoint
les rangs toulousains au mercato d’été 2016 a récemment prolongé son contrat,
le liant avec les Violets jusqu’en 2021. Le contrat professionnel, c’est le
graal que souhaite atteindre ses deux amis. « On joue tous les jours pour
devenir professionnel. C’est un objectif premier de signer pro à Toulouse.
Après ce sont des discussions de fin d’année. » raconte le défenseur,
Alexandre Lauray. Pour Derick Oseï, le plus important à l’heure actuelle, c’est
le championnat. « C’est la dernière année de contrat pour tous les deux,
mais on veut d’abord essayer d’approcher les premières places. On verra après
pour notre situation personnelle. »
Les deux joueurs aspirent à signer professionnel. Un échec
serait malvenu, comme confie le défenseur gersois : « Si tu fais quelque
chose et que tu n’y arrives pas, tu ne seras pas content. Forcément ce serait
un échec. » Derick, enfant de la Ville rose, veut croire en ses rêves de
footballeur : « Ce serait un gros échec car je suis issu de la ville.
Je suis au TFC depuis dix ans, j’ai fait toutes mes classes ici. Mais on ne
sait pas de quoi est faite la vie, si ça ne marche pas ici, ça marchera peut-être
ailleurs. » L’attaquant toulousain a tout de même une certaine idée de
reconversion s’il échouait : « J’aime tout ce qui touche au commerce,
travailler dans une entreprise, ou même créer une marque. »
Et s’ils réussissent à signer pro ensemble, les deux espoirs
haut-garonnais visent très haut. Pour Derick Oseï, ce sera Chelsea, le club où l’une
de ses idoles, Didier Drogba, a fait sa légende. Pour Alexandre, ce sera le club
rival de Chelsea, Arsenal, afin de jouer au côté de son modèle, Laurent Koscielny.
S’ils arrivent à aller au bout de leurs rêves, les deux amis
se retrouveront peut-être sur les pelouses anglaises.
Thibaut Calatayud
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