(Crédit photo : CC)
Des retards en pagaille
Quel Toulousain n’a jamais pesté en plein embouteillage ? Car elles ne sont pas rares ces scènes de klaxon et d’injures à l’accent du Sud-Ouest sur le périphérique de la Ville rose. Dans la dixième ville la plus embouteillée de France, les conducteurs ont passé en moyenne, durant l’année 2015, plus de 34 heures dans les bouchons. Le matin, il est plutôt fréquent de devoir patienter plus d’une demi-heure pour se rendre à son travail : 100 000 automobilistes empruntant simultanément la rocade, ce qui entraine de nombreux retards impactant directement l’économie locale. En effet, une étude menée par TomTom Telematics, montre que le manque à gagner à cause des retards au travail se chiffre à 5,53 euros par véhicule, chaque jour à Toulouse.
Face à un problème qui perdure depuis bien trop longtemps, plusieurs pratiques se développent : grâce à la technologie, mais aussi avec le changement de comportement de certaines personnes.
Une problématique pour la ville
Les pouvoirs publics ont conscience de ce problème de congestion. Toutes les grandes agglomérations du pays en sont victimes. Depuis dix ans, la mairie de Toulouse a mis en place VélôToulouse. Cette initiative permet aux abonnés toulousains de se déplacer en vélo dans la ville : un réflexe écologique qui permet de désengorger les rues des véhicules à moteurs. L'offre séduit par son prix : 25 euros par an et avec un tarif préférentiel de 20 euros pour les étudiants. Chaque jour, ce sont quelques 13 000 vélos qui sont empruntés dans l’une des 283 stations de bicyclettes en libre-accès.
La ville a également mis en place des parcs relais pour réduire le nombre de voitures en ville. Au nombre de quinze, ces parkings permettent aux utilisateurs du réseau de transports en commun Tisseo, de garer leurs véhicules à proximité des grandes lignes de bus, de métros et de tramways.
Décongestion 2.0
La résistance contre les bouchons se met en place sur Internet.
Sur Twitter, le compte Toulouse Périph informe les 3 500 followers des différentes perturbations sur le périphérique toulousain. Il propose chaque jour, depuis février 2017, des infographies résumant les temps d’attentes sur la route.
Autre solution, le site internet V-Traffic, qui permet également d’informer les Toulousains sur les éventuels ralentissements. Une carte de l’agglomération toulousaine est actualisée en temps réel. Elle recense la congestion des principaux axes routiers ainsi que les voitures en pannes.
Dans le même esprit, l’application mobile Waze est une aide à la conduite précieuse. Gratuite, elle met à contribution ses utilisateurs pour recenser divers évènements sur la route. Grâce à ces renseignements, Waze va indiquer au conducteur un chemin sans encombre. « Quand je vais à Toulouse en heure de pointe, je mets l’application. Il me fait emprunter un chemin plus long mais je ne reste pas coincée dans les bouchons ! » nous explique Chrystel, utilisatrice de Waze.
Enfin, le covoiturage peut être une autre alternative pouvant, à long terme, faire diminuer le nombre de véhicule en circulation dans Toulouse. La start-up toulousaine Coovia permet de mettre en relation des personnes qui effectuent le même trajet tous les jours. Coovia utilise le même modèle que BlaBlaCar, mais, sur de courtes distances. Les frais sont ainsi partagés et le nombre de véhicule sur la route réduit.
L’utilisation massive et excessive de l’automobile entrainera toujours des embouteillages. En réduisant vos trajets, vous diminuerez votre empreinte écologique. Alors pour la planète, n’hésitez pas à laisser votre véhicule au garage.
Thibaut Calatayud
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