(Crédit photo : CC0 Creative Commons : Studio 32 / Pixabay)
Depuis juillet 2015, l’association Viens Voir Mon Taf aide des collégiens issus des
zones d’éducation prioritaires (ZEP) à trouver des stages. Focus sur une initiative
luttant contre le déterminisme social.
« Le stage de troisième est la première des injustices sociales. » regrettait Mélanie Taravant,
journaliste et cofondatrice de l’association Viens Voir Mon Taf, dans les colonnes de
Libération. Virginie Salmen, une journaliste et Gaëlle Frilet, une professeure d’anglais en ZEP,
sont les deux autres créatrices de l’association.
Le stage de troisième est une étape importante dans la vie d’un adolescent. Juste avant les
vacances de Noël, les troisièmes font une première approche du monde du travail. Ce stage
peut déboucher sur une vocation. Cependant, les collégiens n’ont pas les mêmes possibilités
en termes de stage. Les élèves de ZEP connaissent plus de difficultés à en trouver, leur famille
n’ayant pas forcément de réseau. Par exemple, Sabri qui rêvait de faire un stage comme
ingénieur son, a dû le faire son avec sa cousine fleuriste. « C’était nul ! » disait-il à L’Express.
Un projet en plein essor
Face à cette situation, les trois femmes lancent, en juillet 2015, leur initiative dans un collège
ZEP de Romainville. « Et si on ouvrait notre carnet d’adresses à ceux qui n’en ont pas ? »
expliquait Mélanie Taravant dans Libération. Pour faire rayonner leur action à l’échelle
nationale, elles créent leur site, www.viensvoirmontaf.fr. Il propose d’aider ces jeunes en les
mettant directement en lien avec des professionnels en quête de stagiaires. Grâce au site,
Sami a pu décrocher un stage chez Europe 1. « Moi qui pensais que la seconde professionnelle
allait de soi, je ne veux plus en entendre parler ! Je veux avoir un Bac général, aller à la fac puis
au CFJ pour devenir journaliste ! »
Depuis le début du projet, le nombre de stagiaires ne cesse d’augmenter : 150 stages en 2015,
305 l’année suivante. Pour l’année scolaire 2017-2018, l’association vise encore plus haut avec
un objectif de 500 stages pourvus. Au départ centré sur l’Île-de-France, Viens Voir Mon Taf
crée des antennes dans les plus grandes villes françaises, comme Marseille, Lille, Bordeaux ou
encore Strasbourg. C’est pour se développer massivement sur le territoire que l’association
lance aujourd’hui un appel aux dons sur son site web.
Thibaut Calatayud
Commentaires
Enregistrer un commentaire